La 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été officiellement lancée ce samedi 16 Octobre 2021, à Ouagadougou. Le clap d’ouverture a été donné par le Président du Burkina Faso. Roch Marc Christian Kaboré avait à ses côtés le ministre ministre de la Culture et de la Communication du Sénégal. «Cette édition du FESPACO montre bien la résilience du peuple burkinabè face au contexte sécuritaire et sanitaire», s’est félicité le Président Kaboré au terme de la cérémonie.
Initialement prévu pour se tenir en février dernier, c’est finalement en octobre que le FESPACO s’est effectivement tenu. Les conditions sanitaires expliquant ce report. A entendre la ministre en charge de la culture, Dr Élise Ilboudo/Thiombiano, la tenue de cette édition se veut un tremplin de réflexion profonde dans un monde qui bouge énormément, sur le devenir du cinéma et de l’audiovisuel afin d’être plus compétitif sur le marché des films. Pour ce faire, la contribution de la diaspora dans la promotion et le rayonnement du cinéma africain est fortement attendue.
Pays invité d’honneur, le Sénégal a dépêché une délégation de 200 personnes, selon Dr Elise Ilboudo Thombiano, ministre de la Culture du Burkina Faso. « Nous avons voulu rappeler que le FESPACO est un patrimoine pour tout le continent africain et la diaspora. Il est aussi un miroir et un projecteur puissant de notre culture», souligne Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication du Sénégal.
Comme l’a rappelé la ministre de la Culture du Burkina, 2020 a été une année difficile pour le cinéma. Mais le plus grand festival d’Afrique a tout de même battu le record de films reçus. Au total, plus de 1200 films ont été reçus et 239 films ont été en compétition pendant une semaine. Parmi ces Chefs d’oeuvre, 17 films de 15 pays concourent pour l’Etalon du Yennenga, la récompense suprême.
Le Sénégal est représenté à cette catégorie par le film de Mamadou Dia Baamum Nafi.
En rappel, le thème de cette année à été «Cinéma d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis».
Pour le Président Kaboré, ce thème, qui interroge par les difficultés et les perspectives du cinéma africain, est important. «Il faudra que les acteurs se penchent dessus afin de lever tous les verrous qui empêchent le cinéma africain de prospérer», a-t-il déclaré.
Du reste, le spectacle d’ouverture aura tenu toutes ses promesses. De la mise en scène au style vestimentaire, rien n’a été laissé au hasard. Par ailleurs, de nombreuses célébrités burkinabè y ont apporte leur contribution de conférer à ce spectacle, toute son originalité digne du pays des hommes intègres, terre du cinéma africain. Ce sont entre autres Iron Biby, Oyou, Souké et Siriki, Malika la Slamazone, Amzy, Alif Naaba, Gustave Sorgho, Mouna N’diaye, Kalam, Awa Boussim, Smockey, Nourat.
Une réussite organisationnelle que le président du comité d’organisation, Salifou Taita, met au crédit du’’ Comité international d’organisation (CIO)’’, du fait de l’implication du pays invité d’honneur. “L’organisation d’un tel événement d’envergure constitue un défi important au regard des enjeux et des implications multisectorielles. Et de ce fait, je tiens à remercier Madame la ministre de la Culture, ainsi que le pays invité d’honneur”, a-t-il précisé.
La prestation de Didier Awadi et de son acolyte, Smokey Bambara, a plongé le public dans une ambiance festive tout en rendant un hommage aux Forces de défense et de sécurité et par saluant la résilience de la jeunesse du Burkina nourrie aux idéaux de Thomas Sankara
